L’objectif de ces ateliers pédagogiques est d’amener les élèves, par la découverte des cuivres à travers le temps (nous leur jouons de la corne de vache, du serpent, du cornet à bouquin, du cor naturel, du tuba et du cor moderne), à comprendre d’où vient la famille des spat’ et notamment leur caractère spatialisateur.
Après une brève histoire des cuivres (20 min) et lorsqu’ils ont compris les caractéristiques principales des spat’, nous les invitons à s’installer sous les instruments et leur jouons nos musiques. Des échanges sur leurs impressions et de nouveau moments de jeux ponctuent cette demie heure.
En 2012, Nicolas Chedmail écrit une partition musicale qui défile sur grand écran pendant le concert-performance dans le hall de l’Ecole Supérieur des Beaux-Arts du Mans. Cette « partition défilante » donne toutes les indications musicales aux étudiants plasticiens et aux spatistes pour un concert qui se veut répété à la manière d’un karaoké instrumental géant :
En 2015, Nicolas Chedmail a écrit une nouvelle partition défilante et a animé des ateliers auprès d’une cinquantaine d’élèves de l’école d’Airvault dans les Deux-Sèvres, dans le cadre du Festival Musique en Gâtines. Pour l’occasion, 30 bidons de plastiques ont été empruntés aux entreprises locales, 30 claves ont été construites avec un ébéniste de la région et 30 kazoos ont été confectionnés en classe. Nous avons apporté également 30 porte-voix. Les enfants munis chacun d’un instrument étaient répartis dans la salle et ont joué la partition projetée sur trois écrans. Les élèves ont interprété la partition avec trois spatistes au cours du concert final.
Nous avons également entrepris, cette année, l’enregistrement de l’ensemble des possibilités sonores des spat’, qui seront associés à l’éditeur de partition défilante qui est ICI, développé par Roméo Monteiro. Celui-ci facilitera la composition pour nos instruments ainsi que la création de ces compositions.
En 2016, nous avons créé « Sur la Route », une nouvelle partition défilante de Joris Rühl pour huit spat’ et un groupe d’une quinzaine de musiciens, instrumentation libre :
Sur la route- Crédit photo@Françoise Saur
« Le bus de mes parents n’a pas été qu’une source d’aventures et d’images, il était aussi un lieu de sons. Le moteur sous le coffre qui mugissait la berceuse la plus efficace pour les enfants ; la pluie, la grêle, qui jouaient avec plus ou moins de doigté sur le tambour de l’habitacle ; des disputes, des chansons, des conversations du fond de la nuit par la solidarité avec le conducteur ; le vent qui s’engouffrait dans la seule fenêtre ouverte et fait battre toute la voiture comme un cœur emballé. » Joris Rühl
Cette pièce s’est construite en étroite collaboration avec Roméo Monteiro, pour la partie technique et Nicolas Chedmail pour le travail pédagogique.
